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![]() 17 février 2016 Après un dernier mouillage bien ventilé à Deshaies, dans le nord-ouest de la Guadeloupe, au pied de l'ancienne maison de Coluche, nous mettons le cap vers Antigua distante d'une quarantaine de milles. Les conditions de navigation sont idéales (vent de travers force 4 à 5) et nous atteignons rapidement notre premier mouillage au sud de l'île dans le repaire de Nelson : English Harbour (que l'ancêtre de l'armateure, corsaire de son état nous pardonne !) Le port et son arsenal construit au XVIIIème siècle est connu pour abriter les super-yachts de milliardaires qui apprécient de se retrouver, une fois par an, pour régater lors de la célèbre "Semaine d'Antigua". Antigua et Barbuda forment un seul état indépendant depuis 1981. En dehors du tourisme, les ressources sont bien maigres et le niveau de vie en totale opposition avec les coffres forts flottants parqués dans le sud de l'île. Quelques yachts dont certains dépassent allègrement les 300 pieds exhibent sans complexe leur annexe héliportée. La capitale, Saint-John's, située dans le nord de l'île, accueille les paquebots des croisiéristes américains qui assouvissent leur besoin "d'authenticité" en achetant quelques produits de luxe dans les boutiques détaxées. Nous quittons Antigua après une petite semaine de balade nautique de mouillage en mouillage avec un sentiment partagé entre émerveillement devant la beauté de ses sites et pointe d'appréhension quant à son avenir socio-économique. Quand à Barbuda, nous l'atteindrons après une navigation au près bon plein en essuyant (ce n'est pas le terme adéquat !) quelques grains bien sentis. L'île est plate et bordée de coraux et hauts-fonds, mais aussi de belles plages désertes au sable poudreux, dont la plus grande s'étend sur plus de 10 kilomètres. La capitale qui regroupe la quasi totalité des 1500 habitants porte le nom de la famille Codrington qui, du XVIIème au XIXème siècle utilisa ce territoire pour "stocker" les esclaves importés d'Afrique avant de les revendre dans les îles voisines. C'est à croire que les "Barbudiens" ne sont pas rancuniers ! Principale richesse touristique de l'île, son parc naturel, réserve ornithologique abritant une importante communauté de Frégates Noires que nous visitons en compagnie de notre guide, Souliman. Désireuse d'abandonner provisoirement ce repère d'anglophones, l'armateure de Blue Gin prend la décision de retourner chez sa mère... patrie. Alors, n'écoutant que son employeur, le capitaine met le cap sur Saint-Barth...
Date de création : 18/02/2016 @ 22:27 |
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